Trofie, poivrons, pesto persil-basilic

Pour 4 personnes
320 g de trofie
1 poivron rouge
1 poivron jaune
1/2 bouquet de persil
1/2 bouquet de basilic
4 filets d’anchois
1/4 de citron confit
Huile d’olive
Poivre
Sel
Couper les poivrons en dés après avoir ôté les graines et la membrane blanche. Les faire confire dans de l’huile d’olive à feu doux pendant 10 minutes.
Ciseler le persil et le basilic.
Réaliser le pesto en mixant le basilic et le persil avec 4 cuillères à soupe d’huile d’olive, le citron confit coupé en dés et les filets d’anchois ciselés. Ajouter si nécessaire un peu d’huile d’olive pour obtenir un pesto onctueux.
Cuire les trofie dans un grand volume d’eau salée et bouillante. Les égoutter al dente avant de les incorporer au pesto persil-basilic. Ajouter les dés de poivrons rouge et jaune confits. Mélanger.
Servir.
On a immédiatement une gourmandise vivace qui résonne en bouche. Tout est onctueux. La salinité de l’anchois joue avec la sucrosité légère des poivrons. Persil et basilic s’entremêlent avec une belle pointe d’amertume que l’huile d’olive arrondit subtilement. C’est une assiette qui dit : « mange-moi ». Et personne n’y résiste.
Un vin italien ? La cuvée Marittimo du domaine Antonio Camillo en Toscane, dans la région de la Maremma. Le vin est un pur vermentino, élevé sur un terrain argileux et sableux, le long du littoral, à Capalbio, à partir de vignes âgées d’une vingtaine d’années. En bouche, on note fraîcheur et acidité. Au nez, des notes de fruits blancs et une belle minéralité. La Maremma est connue pour l’appellation Morellino di Scansano, un 100% sangiovese.
« Suzanna a cassé une dizaine d’œufs dans un grand saladier azur, pris une fourchette dans le tiroir, me l’a tendue en souriant : Bats-moi ça, mon Giovanni, et je vais te raconter comment Dieu a créé la pasta. »
Suzanna a battu des cils, ses yeux étaient aussi noirs que la nuit, et elle a versé un kilo de farine dans un grand plat : « Dieu a d’abord créé la terre et le sable, il a ouvert au centre de la montagne un grand cratère, et il l’a ensemencé. « Dans ce puits, elle a jeté une pincée de sel, deux cuillères d’huile. Elle m’a pris le saladier des mains, versé l’épais liquide orangé dans le cratère blanc : « Alors, de son sang, il a fait naître un lac, et patiemment, il a mêlé la vie et la terre. »
Elle amenait peu à peu la farine du bord vers le puits, pétrissant sans hâte le mélange.Une fois, puis une autre, elle a ramené la pâte en boule avant de l’écraser de nouveau de la paume.
Soudain, Suzanna a pris ma main, et l’a posée presque brutalement sur la pâte lisse et ferme, souple et élastique, encore chaude de sa chaleur : « La senti, Giovanni ? C’est doux et vivant, comme la peau d’une femme. » Hervé Le Tellier – Le voleur de nostalgie – Le Castor Astral