Casarecce, courgettes, artichauts, menthe & lard

Pour 4 personnes
320 g de casarecce
3 petites courgettes
3 artichauts
8 fines tranches de lard de Colonnata
1/2 bouquet de menthe
1 petit oignon
1 citron
Huile d’olive
Sel
Poivre
Couper les courgettes en bâtonnets.
Presser le citron pour en récupérer le jus.
Faire revenir l’oignon ciselé dans un peu d’huile d’olive, ajouter les bâtonnets de courgettes et une vingtaine de feuilles de menthe. Continuer la cuisson pendant 10 minutes à feu doux. Laisser infuser.
Enlever les feuilles les plus dures des artichauts pour ne conserver que les cœurs. Les couper en fines lamelles avant de les arroser de jus de citron. Saisir à feu vif les artichauts pendant 3 à 4 minutes sans cesser de remuer à l’aide d’une cuillère en bois dans un fond d’huile d’olive.
Faire fondre sur un feu doux dans une casserole à fond épais quatre tranches de lard de Colonnata, ajouter les bâtonnets de courgettes et les lamelles d’artichauts. Maintenir l’ensemble sur feu doux pendant 5 minutes. Ajouter ensuite quelques feuilles de menthe fraîche.
Cuire les casarecce dans un grand volume d’eau salée et bouillante. Les égoutter al dente avant de les incorporer aux courgettes et aux artichauts. Ajouter les quatre autres tranches de lard de Colonnata qui vont fondre sous l’effet de la chaleur. Mélanger.
Servir.
On aime l’opulence légère du lard de Colonnata. Détaillé en fines tranches, il enrobe, parfume. Son gras est subtil. La menthe apporte une belle vivacité. L’artichaut et la courgette sont des complices avérés qui raffolent d’herbes fraîches surtout si celles-ci ont été cueillies au dernier moment. L’ensemble est harmonieux. Il souligne la transition entre la fin du printemps et l’arrivée de l’été. On s’en réjouit de façon gourmande.
Le vin ? Un séjour en Corse avec la cuvée 1769 du Clos Venturi, 2021, majoritairement élaboré avec du nielluccio. Un vin fin, fruité avec des arômes de petits fruits rouges compotés qui traduit son terroir à la perfection.
« Chacun avait sa recette mais tous portaient leur plat vers 11 heures chez le boulanger qui, une fois son four éteint, se faisait un plaisir de laisser cuire lentement ces odorantes préparations. C’était souvent des plats avec des légumes, tomates, aubergines, courgettes, oignons, serrés les uns contre les autres, des légumes découpés en tranches dont les cuisinières alternaient les couleurs, violet pour l’aubergine, rouge pour la tomate, vert pour la courgette, blanc pour l’oignon. Il se dégageait alors dans les rues du village une délicate odeur de produits frais, gorgés de soleil. On se disait que l’on avait faim ….. ». Esprit de Cuisine – Correns – Editions Graines d’Argens